Charles Doxuan : Alcméon
Pour ce deuxième épisode d’Innovation Mode, j’ai choisi d’échanger avec Charles Doxuan, directeur marketing et évangéliste chez Alcméon. Evangéliste car « en innovation, on a besoin d’expliquer ce que l’on fait » indique Charles. Après une longue carrière dans le retail, il choisi de rejoindre la jeune pousse pour se lancer dans un nouveau challenge.
Incubée par LVMH à Station F, cette startup a développé une solution SaaS de relation clients/marques à travers un chatbot (en français, on appelle cela un agent conversationnel) via Messenger, Instagram ou WeChat. En effet, aujourd’hui « les consommateurs ont une exigence de réponse rapide 24h/24h et 7 jours sur 7 jours » précise Charles. C’est pourquoi, l’avènement des agents conversationnels semble alors inéluctable. Pour autant, l’aspect conversationnel peut s’avérer simple ; ainsi, un « chatbot peut vous demander simplement quel votre problème » complète le responsable marketing d’Alcméon. L’objectif du messaging est de faciliter la relation client pour que l’intervention humaine soit une réponse appropriée à des problèmes spécifiques. Pour aller plus loin, le chatbot permet également d’engager plus fortement son client d’établir une véritable relation de confiance. Il y aura toujours une réponse.
En outre, pour Charles Doxuan « être résidant de Station F permet de regrouper dans un même endroit l’ensemble de l’innovation nécessaire aux développements des startups avec notamment des fonds d’investissement ou influençeurs » et qui a permis à Alcméon de lever 2 millions d’euros afin d’assurer sa croissance en Europe, en juillet 2019.
Enfin, durant notre échange, nous avons essayé de comprendre pourquoi les marques de mode ont besoin d’un chatbot. Et un début de réponse vient du fait que les marques de mode ont une pression du consommateur de plus en plus importante afin d’être encore plus efficace.
Profitez-bien !
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Publié le 5 novembre 2019
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PS : si vous voulez savoir pourquoi je me suis lancé dans les podcasts, je vous invite à lire cet article : Pourquoi un Podcast Innovation Mode.
Fabrice
Je me définis comme un explorateur Fashiontech.
En outre, j'accompagne les entreprises technologiques sur le marché de la mode et du luxe.
Enfin, je vis entre Paris et Valencia !
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Marie Dupin : Nelly Rodi
Pour ce premier épisode d’Innovation Mode, je dialogue avec Marie Dupin, directrice mode du bureau d’innovation Nelly Rodi. Au départ bureau se définissait à la base comme cabinet de tendances mais dorénavant il se caractérise comme une agence de conseil en business intelligence. Il accompagne les marques, fonds d’investissements et institutions dans leurs leviers de désirabilité et performance.
Marie Dupin a rejoint Nelly Rodi il y a 5 ans sur l’aspect fashion. Précédemment, elle a travaillé chez New Look, Nina Ricci et Canal +. En outre, elle a étudié à Science-Po.
Durant notre échange, Marie évoque la manière dont le développement durable oblige dorénavant les marques à prendre un tournant radical en passant d’une stratégie de push (je pousse des produits sur le marché à grand renfort de marketing) à une stratégie de pull (j’active des leviers de désirabilité plus pertinents). A cet égard, la compréhension du consommateur s’avère cruciale.
Par ailleurs, concernant le développement durable, Marie estime que « l’industrie textile doit amorcer non pas une évolution mais une révolution ». A cet égard, la production à la demande ainsi que l’intégration de la seconde-main dans leur business model deviendra une priorité (à lire mon article sur la question, juste ici).
Enfin, pour Marie, le magasin notamment parisien doit se réinventer si on le compare à ce qui se passe à l’étranger notamment en Asie. En effet, selon la directrice mode de Nelly Rodi, aujourd’hui « la vente d’un produit n’est plus la finalité ». C’est pourquoi il ne faut pas oublier que le shopping doit rester avant tout un plaisir et que le retail physique se doit d’apporter une expérience enrichie en plus du produit.
J’espère que vous apprécierez ce premier épisode.
Profitez-bien !
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Publié le 21 octobre 2019
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Fabrice
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Pourquoi un podcast innovation mode ?
Aujourd’hui, je lance une série de podcasts intitulée innovation mode et je vous explique pourquoi.
En avril dernier, j’ai eu l’opportunité de réaliser des podcasts avec Nardjisse Ben Mebarek de l’Agence Nelly Rodi dans le cadre de (Re)ThinkFashion. Et, à cette occasion, nous avons pu dialoguer avec six personnalités inspirantes de l’innovation notamment Adrien Deslous-Paoli de De Rigueur Lab, Célia Poncelin d’Heuritech ou Mathilde Grosgogeat de Richemont qui nous ont dévoilé leur vision de l’innovation. Durant nos échanges, ils nous ont expliqué leur cheminement au sein de startups ou d’un groupe de luxe et également comment ils plaçaient l’innovation au coeur de leur pratique quotidienne en n’oubliant jamais d’intégrer le développement durable. Pour découvrir ce qu’ils nous ont appris c’est par ici.
Avec Myfashiontech, j’ai voulu tout simplement continuer et enrichir ce travail exploratoire afin de déconstruire l’innovation pour la rendre encore plus accessible à l’industrie de la mode. A travers mes rencontres et mes voyages que j’effectue, je pourrai continuer ce dialogue sur l’innovation. En espérant que cela puisse vous inspirer personnellement ou professionnellement.
Qu’est-ce que vous allez entendre durant ces podcasts innovation mode ?
L’innovation ressemble généralement à un mot passe-partout pour signifier qu’on souhaite changer, modifier, bousculer un état de fait. C’est pourquoi, on cite des entrepreneurs visionnaires comme Steve Job qui a su démocratiser l’utilisation de l’ordinateur personnel ou Elon Musk qui grâce à Tesla a su montrer qu’on pouvait réaliser des voitures en-dehors d’une industrie traditionnelle.
Avec ce podcast « Innovation mode », je veux dialoguer avec des personnages, au sens propre du terme, qui vont à l’encontre, et à la rencontre de l’ère du temps. Et de déconstruire leur démarche afin de comprendre comment ils sont su altérer un écosystème pour réussir à mettre en oeuvre leur vision. C’est pour cela que je vais interroger des startupeurs, entrepreneurs, créateurs, free-lancers qui osent, tentent, réussissent ou échouent dans leur volonté de bousculer ma chère industrie de la mode.
A cet égard, pour ce premier épisode, j’ai dialogué avec Marie Dupin, directrice mode de Nelly Rodi, afin d’établir une continuité avec le travail que nous avions déjà commencé. En effet, j’ai eu l’occasion de collaborer avec Marie et j’ai découvert une femme de conviction qui porte sur la mode un regard précis et juste. Elle me semblait la personne la plus adéquate pour entamer ce voyage au coeur de l’innovation mode, pour écouter ce 1er épisode c’est par là.
Pourquoi le format podcast ?
Depuis deux ans, le format podcast a complètement explosé et ceci pour deux raisons. Tout d’abord, il n’a jamais été aussi facile de produire et d’éditer un contenu audio. Par exemple, il suffit d’acheter un bon micro et de mixer sur Garage Band ou Audacity. Et le tour est joué… Enfin presque, bien évidemment pour les premiers mixages, j’avoue que j’ai un peu galéré mais finalement je pense qu’avec le temps je vais m’améliorer. En même temps, je n’ai pas le choix. C’est pourquoi je compte sur vous pour vos conseils (je n’ai pas dit critiques) 😉
Ensuite, le contenu audio s’avère bien plus facile à consommer que l’écrit. En effet, l’économie de l’attention a fragmenté notre concentration. Et nous ressemblons de plus en plus à Dora dans Némo. Ainsi, il s’avère beaucoup plus facile d’écouter un podcast que de lire, notamment pendant ses trajets quotidiens (métro, vélo ou voiture) ou lors d’une séance de gym.
Pour terminer sur le fait de lancer un podcast, aujourd’hui je pense profondément que c’est un terrain de jeu formidable pour explorer de nouvelles voies créatives.
Un podcast innovation mode pour décrypter une industrie spécifique
Ce podcast a essentiellement une volonté d’analyser et de décortiquer la manière dont l’industrie fonctionne ainsi que son évolution grâce à l’innovation. C’est pourquoi j’évoquerai aussi bien des sujets techniques que la production à la demande (d’ailleurs vous pouvez lire l’article que j’ai écris sur le sujet juste ici) ou comment Tik Tok peut être utile pour développer une communauté.
D’ailleurs, si vous souhaitez des sujets spécifiques ou bien si vous connaissez une personnalité inspirante ou quelqu’un dont la parole est rare, n’hésitez pas à m’envoyer un petit mail à fabrice@myfashiontech.com. Et, je vous répondrai avec plaisir.
Les podcasts que je vous recommande
Pour réaliser ces podcasts, bien évidemment je me suis nourri d’inspirations. Et je veux tout simplement partager avec vous ceux que j’aime et que j’écoute chaque semaine.
Parmi les podcasts à suivre, je recommande, tout d’abord, Entreprendre dans la mode d’Adrien Garcia qui décortique et analyse chaque semaine des entrepreneurs et des designers qui font la mode. J’ai particulièrement apprécié son entretien avec Frédéric Biousse d’Experienced Capital dans lequel ce dernier explique en toute transparence aussi personnelle que professionnelle ses réussites et ses désillusions lors de sa carrière, principalement avec lors du rachat de Sandro et de la manière dont il a transformé le groupe SMCP (Sandro, Maje et Claudie Pierlot) en fleuron du luxe accessible . La grande qualité d’Adrien est qu’il a une capacité d’écoute exceptionnelle qui laisse son interlocuteur s’exprimer pleinement sans chercher à se mettre en valeur : un beau travail d’humilité.
Business of Fashion reste sans égal en terme de contenu hyper-qualitatif. Notre cher Tim Blanks et Imram Amed ont réussi le tour de force de devenir le média incontournable au niveau mode. Et ils obtiennent des entretiens avec un Marco Bizzarri, CEO de Gucci, qui expliquent sa stratégie en Chine ou analysent les fashion weeks avec un regard aussi business que créatif.
Ensuite, aux USA depuis des années j’écoute avec religiosité Tim Ferriss, à mon sens le meilleur podcaster du monde. Il interroge des chefs entreprises, artistes ou athlètes afin de connaître leurs habitudes afin d’être plus productifs. Il analyse avec finesse comment ils ont réussi à devenir des experts dans leurs domaines et la manière dont il ont su surmonter leur obstacles.
Enfin, The GaryVee Audio Experience reste un must en terme d’entrepreneuriat. Gary Vaynerchuk, qui se définit comme un serial entrepreneur et investisseur, gère sa propre société de media VaynerMedia. Il a capacité à produire du contenu de manière phénoménale. Chaque jour avec son équipe, il pousse du contenu ciblé sur Instagram, Facebook, Medium ou Snapchat : une vraie machine. Dans cette profusion si abondante, vous pouvez lire son blog qui reste une source pertinente en plus des podcasts.
Conclusion podcast innovation mode
Une dernière chose avant de vous laisser, si vous avez aimé ce premier épisode, surtout n’hésitez pas à partager et en parler avec vos amis.
Rédigé le 30 septembre 2019.
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La production à la demande : une mode plus vertueuse ?
Depuis quelques années, nous voyons émerger des services de production à la demande venant aussi bien de startups comme Tekyn ou Unmade mais également aussi de groupes industriels comme Gerber ou Lectra. Pourquoi un tel engouement ?
Un début de réponse vient tout simplement du fait que les coûts de production en Asie ont augmenté. En effet, si on se réfère à l’étude de Mc Kinsey « Is apparel manufacturing coming home?« , publiée en octobre 2018, le coût d’un salarié chinois (en 2005) dans le textile correspondait à 1/10ème de celui d’un américain alors qu’aujourd’hui il est seulement de 1/3. Bref, il devient plus intéressant de rapatrier sa chaîne de production en Europe ou tout simplement en France.
Ensuite, le marché a besoin d’être plus réactif. En effet, de manière traditionnelle l’industrie de la mode prévoyait 6 mois à l’avance ses collections puis les poussaient sur le marché en espérant qu’elles se vendent. Tout cela à grand renfort de campagne marketing. Et tout cela finissait en solde ou en vente privée. Bien évidemment je passe sur les invendus et sur le fait que généralement la production s’effectue en Asie puis transportée et stockée en Europe. Or, depuis une vingtaine d’années internet est passé par là et les habitudes du consommateur ont complétement changé. Dorénavant, il veut tout, tout de suite. Lorsque c’est un produit dématérialisé comme un film, chanson ou podcast : pas de problème. En effet, il suffit de cliquer sur son smartphone. En revanche quand c’est un produit physique il doit aller en magasin ou se faire livrer. Le on-demand tente, à sa manière, de répondre à la frénésie de l’instantanéité. Par contre, il reste toujours le problème du délai. Le consommateur est-il prêt à attendre 15 jours ?
C’est pourquoi, les retailers restent une valeur sûre pour les milleniums et gen Z. Par exemple, un cas intéressant est celui de Farfetch qui réussit à livrer l’ensemble de son catalogue produit présent sur son site en 90 minutes sur la ville de Londres. Bref, attendre 15 jours ou 90 minutes reste un gouffre encore difficilement comblable.
Un dernier élément vient du fait que l’industrie de la mode prend « enfin » conscience de sa responsabilité environnementale et commence à prendre des engagements comme lors du G7 avec le FashionPact. En revanche, ce pacte ne contient aucune contrainte et repose sur la bonne volonté de chaque participant. Entre effet d’annonce et mesure contraignante, il faut choisir.
En fait c’est quoi exactement la production à la demande ?
Comme son nom l’indique cela signifie littéralement le fait de produire un seul produit en un seul exemplaire. Cela nécessite un outil numérique qui intègre le patronnage et automatise les tâches de découpe d’où un gain de temps substantiel. L’assemblage du vêtement, quant à lui, s’effectue toujours de manière manuelle. Bien évidemment, on peut produire en plusieurs exemplaires ce même produit par contre son coût unitaire reste toujours le même. Curieusement c’est tout le contraire de ce qu’on apprend en école de commerce grâce à la stratégie des volumes par les coûts. Celle-ci signifie que plus je produis en grande masse plus mon coût unitaire baisse et donc j’augmente mes marges. Avec la fabrication à la demande, cela ne fonctionne pas du tout de la même manière.
En terme de modèle économique, comment peut-on utiliser le manufacturing-on demand ?
Cela peut servir lorsqu’on a une rupture d’approvisionnement sur un basic, par exemple un tee-shirt blanc l’été. Les distributeurs de la grande consommation commence à l’utiliser afin d’optimiser leur vente et de fidéliser leur consommateur.
Le manufacturing à la demande peut également être utilisé pour copier un produit rapidement afin d’inonder le marché. Dans ce dernier cas, Inditex est un modèle du genre. En effet, grâce à sa chaîne de production à La Corogne, en Espagne, il peut plagier (pardon rendre hommage à) un produit et le mettre en magasin en 15 jours. En outre, afin de gagner en logistique, le réassort s’effectue de magasin à magasin. Et la supply chain est vidée tous les 3 jours toujours dans un souci d’efficacité.
Un autre aperçu de l’utilisation de la production à la demande vient de marques milieu gamme dont les clientes suivent des tendances mais en retard. En d’autres termes ce ne sont pas des fashionistas mais plutôt des suiveuses et donc la marque a juste besoin de repérer une tendance grand public et de la copier (le modèle Inditex n’est pas forcément très loin). Cela ressemble terriblement au Sentier des années 80. Finalement, on ré-invente un modèle déjà existant simplement avec des outils numériques et d’automatisation.
En outre, le manufacturing on demand permet surtout de pouvoir tester des micro-collections (ou collections capsules). Ainsi, j’expérimente un nouveau produit sur une quantité limitée et si c’est un flop, mes pertes sont mineures (donc je réduis mon risque). Tandis que si c’est un succès je peux en 15 jours ré-approvisionner mes clients. Enfin, si la marque couple cela à un système de pré-commande comme Asphalte, elle s’assure en plus de n’avoir aucun problème de trésorerie.
Ce système paraît idéal ; cependant, il reste un problème de taille celui de la matière première. En effet, en voulant produire à la demande il convient d’avoir malgré tout un stock de tissu en quantité suffisante et à disposition de l’Usine. Cela signifie que l’on-demand déplace le risque du surstock de produits à celui de surstock de matière première. Le seul moyen alors de limiter ce risque est de réduire son assortiment. Ainsi, pour un même produit j’aurai une gamme de couleur limitée, généralement quatre (Inditex a été précurseur dans ce domaine).
Le on-demand : une des solutions afin que les marques deviennent plus vertueuses ?
Début septembre, Oxfam lançait un appel afin que durant 30 jours nous n’achetions pas de nouveaux vêtements et lançait le hashtag SecondHandSeptember. En effet, chaque semaine 11 millions de vêtements finissent à la benne. Et pour cette confédération, le modèle vertueux d’un mode responsable est la seconde main. Ainsi, il suffirait alors simplement d’arrêter de produire et de passer d’un modèle de croissance frénétique à un modèle de décroissance cher à Pierre Rabhi. Au-delà d’un monde utopique avec uniquement de la seconde-main, nous pouvons raisonnablement parier sur un modèle mixte. Dans lequel, nous aurons encore une production en volume mais limitée et d’un autre côté une production à la demande.
Par contre, si on veut réellement que les marques de mode se bougent, le vrai moteur vient du consommateur et tout simplement de sa connaissance du produit ainsi que de la manière dont il consomme. Bref, la promesse du web était de créer un monde plus transparent et d’avoir une information accessible à tous. En quelque sorte, nous y sommes arrivés. Simplement, il nous reste à savoir ce qu’on en fait. D’un côté, nous pouvons continuer à passer nos journées à scroller sur Instagram. Ou bien l’utiliser pour mettre à profit des modèles de production et d’achat plus vertueux. Et cette décision c’est la nôtre. Ainsi, ce que nous consommons détermine ce que nous sommes.
Pour terminer, si ce sujet vous intéresse et vous voulez en savoir plus ; je vous invite à me rejoindre lors des Fashiontechdays qui auront lieu à la Mairie de Roubaix le 25 septembre sur l’Usine du futur. Il reste encore des places juste ici.
Publié le 18 septembre
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Comment Gucci a su séduire les jeunes.
Début juillet, j’ai pu assister à l’European Fashion Innovation Festival organisé par Fast Company en partenariat avec Gucci. Pour la première fois le média américain avait délocalisé en Europe son Innovation Summit. A cette occasion, le CEO et Président de la marque italienne Marco Bizzarri, nous a donné une belle leçon d’élégance et pas seulement vestimentaire.
Durant sa table-ronde avec Alec Ross, ancien conseiller de Barak Obama, il a évoqué son rapport optimiste avec la technologie et comment la génération z est devenue le moteur de sa marque. Dans le Gucci Hub, une centaine de personnes ont pu profiter de deux jours dédiés à comment l’homme et la machine
peuventcollaborer pour créerune nouvelle société.
A la tête de cette marque de luxe centenaire depuis 2014, Marco Bizzarri a su la redynamiser avec un Alessandro Michele aux manettes de la direction artistique. Grâce à ce duo explosif GUCCI est devenu le moteur de Kering en réalisant 60% du bénéfice opérationnel du groupe. C’est pourquoi pour le géant de luxe, on peut évoquer une Gucci dépendance ou plus simplement une Marco-Alessandro addiction.
Gucci et la technologie : une histoire d’amour mesurée
Selon le CEO de Gucci, aujourd’hui grâce à la technologie nous pouvons déléguer les tâches les plus ingrates et ennuyeuses à des algorithmes ou machines. Par ailleurs, nous apprenons également à leur faire confiance. Ceci permet de se concentrer sur le coeur de son business. Ainsi la marque transalpine a investi massivement dans l’acquisition de startups notamment celles liées à la supply chain, assistants vocaux, prévision des ventes et merchandising afin que le consommateur ait une expérience d’achat sans couture. En d’autres termes, il convient que la technologie soit presque invisible et en support afin que l’expérience créative soit mise en avant.
. Par ailleurs, nous apprenons également à leur faire confiance. Ceci permet de se concentrer sur le coeur de son business. Ainsi la marque transalpine a investi massivement dans l’acquisition de startups notamment celles liées à la supply chain, assistants vocaux, prévision des ventes et merchandising afin que le consommateur ait une expérience d’achat sans couture. En d’autres termes, il convient que la technologie soit presque invisible et en support afin que l’expérience créative soit mise en avant.
Cependant, celle-ci ne créé pas d’avantage concurrentiel significatif car elle peut être copiable. Ce qui n’est pas le cas de la créativité qui vient de l’être humain et pas encore des machines. En effet, la vraie valeur se trouve dans les personnes et Gucci souhaite attirer les meilleurs talents à ses côtés, comme Alessandro Michele. C’est pourquoi la marque italienne a surtout fait le choix d’investir dans l’humain. Une fois cette étape réalisée, il faut s’assurer de pouvoir garder cette qualité. Et le CEO de la marque florentine se targue de pouvoir créer de l’énergie dans les entreprises qu’ils dirigent. Et qu’en conséquence « En créant de l’enthousiasme dans l’entreprise cela permet de développer le business et donc d’engager vos collaborateurs ».
Ce délicieux mélange entre créativité humaine et technologique rappelle qu’en ouverture de cet évènement le penseur Yuval Noah-Harari a évoqué le transhumanisme comme dernière étape de l’évolution humaine. Dans quelques années nous allons pouvoir fusionner l’homme et la machine. Nous pourrons alors développer des êtres humains super-intelligents. « La vraie révolution sera de changer la nature de l’être humain » annonce-t-il. Et nous pourrons également l’effectuer pour des animaux ou des plantes. Néanmoins, cela va engendrer de graves inégalités car uniquement les plus riches pourront avoir accès à ce nouvel état.
La génération z : le carburant de Gucci
En 2018, la maison transalpine a réalisé 8 milliards de chiffres d’affaires (en hausse de 33,4%) dont 62% vient des moins de 35 ans et l’Asie représente 35% des ventes ce qui est un cas unique dans le monde du luxe.
Actuellement, la notion de client s’avère complètement dépassée. On parle plutôt de fans car ils sont fidèles à la marque et s’engagent sur le long terme. D’ailleurs pour Marco Bizzarri « Mes premiers fans c’est mon équipe et afin de mieux comprendre la jeune génération, je me suis entouré de millenium et gen z ». De cette sorte il se définit lui-même comme un millenium. Une des raisons de la réussite de Gucci vient du fait qu’ils écoutent leurs fans et pas seulement sur les réseaux sociaux. En effet, trop se focaliser sur Instragram ou Facebook provoque un biais d’analyse. Pour le corriger il convient d’aller en boutique et d’échanger avec le consommateur, ou plutôt le fan. « Cette capacité d’écoute s’avère essentielle dans la réussite de notre marque » précise le CEO de Gucci.
Ainsi, la collaboration avec l’acteur et musicien Jared Leto symbolise parfaitement la créativité et la capacité d’écoute de la marque florentine. En effet, il incarne délicieusement l’homme de la renaissance actuelle : indépendant, stylé et sensible aux nouvelles technologies. Pendant l’European Fashion Festival, il est également intervenu lors d’une série de questions réponses avec l’éditrice en chef de Fast Company : Stephanie Mehta. Lors de cet échange plus que dynamique (il a un côté volubile à la limite de l’irrespect) il a rappelé que personnellement il avait investi dans Slack, Airbnb, Uber, Stripe ou plus récemment Headspace, des réussites exceptionnelles en terme de startups. Et qu’il était obsédé par le fait d’apprendre de nouvelles choses. Pour lui, « un investisseur doit s’engager dans deux éléments fondamentaux : l’humain et le produit ». En outre, « Investir dans des technologies permet de me challenger » précise l’acteur. Des propos qui font clairement écho à ceux du Marco Bizzari et qui démontrent une vision commune en adéquation avec la génération z.
Enfin, dans les derniers conseils distillés par le Président de Gucci, il revient sur son expérience liée à la croissance rapide de Gucci. « Tout le monde aime prendre des risques cependant en grandissant nous développons une peur de perdre le contrôle » raconte-il. Et pour continuer à assurer une croissance sereinement il s’agit de trouver un juste équilibre entre contrôle et nouvelle prise de risque. En effet, « Chaque jour est important et un problème peut surgir au coin de la rue ». Il faut donc être prêt à réagir confesse Marco Bizzarri. Et être entouré de talents et des bonnes technologies aide à mieux anticiper ce type de situation.
Pour finir, le chef d’orchestre de Gucci nous révèle que les figures emblématiques du présent et du passé qu’il admire le plus sont Léonardo de Vinci et le footballeur Pelé. Finalement un duo business créatif qui ressemble furieusement à Alessandro Michele et Marco Bizzari.
Si vous voulez en savoir plus sur le CEO de Gucci, je vous recommande chaudement d’écouter le podcast de BOF.
Publié le 10 septembre 2019.
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Photo principale par Katia Cachan.
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Bienvenue sur Myfashiontech
Avec Myfashiontech, notre ambition est de créer la première plateforme d’innovation au service des acteurs de la mode. En effet, nous avons réalisé que le lien entre les startups et l’écosystème mode pouvait être problématique car les temporalités divergeaient. Ainsi, une startup se doit d’aller vite car elle a, en général, peu d’argent dans le moteur et souhaite rapidement aller sur le marché. Tandis que l’acteur mode peut avoir un temps plus long de décision car il raisonne en saisonnalité.
C’est pour cela que le maillage d’un écosystème s’avère nécessaire et essentiel afin d’identifier de manière pertinente l’ensemble des acteurs de la filière pour comprendre les problématiques spécifiques et mettre en place des mécanismes sécurisant l’ensemble de la chaîne de la valeur. Cette sécurisation passe par une connaissance précise et fine de chacun des acteurs et des attentes correspondantes.
Dans ce sens, Myfashiontech s’adresse aussi bien aux marques de mode qu’aux maisons de luxe. Notre champ de recherche est à 360° et il permet de créer des liens forts et durables entre chaque partie.
1. Qu’est-ce que nous faisons concrètement pour nos clients ?
En fonction du besoin de nos clients, nous recherchons les startups les plus pertinentes là où elles se trouvent (Europe, USA ou Chine). Pour cela, nous avons mis en place un outil de cartographie interne qui nous permet de connaître l’état d’avancée de chaque technologie et la solidité entrepreneuriale de l’entreprise qui la porte. Avec ce dispositif, nous pourrons répondre rapidement et de manière exhaustive à la faisabilité d’un projet.
Ensuite, nous accompagnons les acteurs mode dans leurs démarches d’innovation avec les startups. Pour cela nous avons développé une méthodologie basée sur le lean startup. Ainsi, nous organisons un workshop entre la startup et l’acteur mode pour vérifier l’adéquation de la technologie développée par la jeune pousse avec le besoin exprimé. Durant cet échange, nous validons aussi le fait que chaque entité ait des valeurs communes (transparence, humilité…). Si cette étape s’avère concluante, nous formalisons (contractualisons) une phase de test sur un prototypage et un début de partenariat.
Enfin, nous avons également un rôle d’évangélisateur de l’écosystème fashiontech. Ainsi, nous publions chaque année un rapport gratuit sur l’état de l’innovation dans la mode. Dans celui-ci, nous dressons les dernières tendances de l’innovation mondiale et présentons le degré de maturité de chacune des technologies référencées (Réalité augmentée, Puce RFID, Big Data…) ainsi qu’une liste des startups représentatives constituants cet écosystème.
2. Pourquoi travailler avec nous si vous êtes une startup ?
Nous vous aidons à valoriser votre savoir-faire à travers notre réseau. Cela commence par la prise de rdv spécifiques pour que vous présentiez votre solution à des marques de mode. Généralement, la prise de rdv n’est pas suffisante. En effet, une phase de compréhension mutuelle s’avère nécessaire. C’est là où nous intervenons comme facilitateur entre les deux structures. Concrètement, nous identifions les points de friction ou d’incompréhension à travers un reporting soutenu.
Par ailleurs, nous sélectionnons avec vous les évènements les plus impactant auquel vous pourriez participer. D’ailleurs pour certains, nous négocions directement avec l’organisateur pour que votre participation soit prise en charge. Cette phase s’avère cruciale car elle permet d’avoir une exposition médiatique qui permet de développer son image de marque et d’attirer les premiers prospects.
Enfin, si vous cherchez à lever des fonds, nous pouvons également nous en charger si votre projet nous paraît cohérent et surtout si notre réseau semble en adéquation avec votre startup. Cette phase ne doit pas être prise à la légère. Pour nous une levée de fonds doit être là pour favoriser une croissance déjà existante. C’est pour cela que nous accompagnons uniquement des projets qui ont un début de traction.
3. Pourquoi travailler avec nous si vous êtes une marque de mode ou un groupe de luxe ?
Tout d’abord pour être au courant des dernières tendances de l’innovation afin que vos équipes prennent un temps d’avance sur la concurrence et soient inspirées afin d’être plus productives et créatives. Si vous souhaitez aller plus loin, nous pouvons également organiser des workshops pour faciliter la diffusion de l’innovation en interne.
Grâce à nous, vous pourrez sourcer les startups les plus pertinentes pour résoudre vos problématiques. Notre connaissance sectorielle vous fera gagner du temps et surtout vous permettra de connaître avant tout le monde les entreprises les plus prometteuses. Aujourd’hui, la compréhension globale d’un marché en perpétuelle évolution alliée à une mise en perspective fine, vous permettra d’envisager les nombreux défis plus sereinement.
4. Où nous rencontrer ?
Tous les mois, nous organisons un petit-déjeuner networking à Station F (le plus grand incubateur de startups du monde… si si c’est vrai) où nous sommes basés. Durant celui-ci nous invitons une personnalité inspirante qui viendra échanger avec nous sur ses réussites mais également sur ses échecs ainsi que son actualité. Le but de cette rencontre est double. En premier lieu, apprendre grâce un entrepreneur comment passer d’une idée à sa mise en oeuvre et, en second lieu, échanger entre nous afin de se connaître un peu mieux.
Dans un cadre plus formel mais tout aussi sympathique, nous participons à de nombreux salons comme animateur ou curateur. Pour les salons, nous sélectionnons les speakers et entreprises les plus en adéquation avec leurs cibles. Ainsi, pour cette fin rentrée et pour le début de 2020, vous pourrez nous retrouver aux :
- Fashiontechdays : pour cette 5e édition qui aura lieu le 25 septembre à Roubaix, nous avons élaboré l’ensemble du programme de conférences sur « L’Usine du futur ». Si vous souhaitez venir c’est juste ici.
- Salon Traffic : le salon dédié des solutions technologiques pour les marques de mode françaises.
- ChangeNow Summit : le plus grand évènement mondial sur le développement durable pour lequel nous les accompagnons sur la curation de la partie mode et luxe.
- Gitex : à Dubaï du 6 au 9 Octobre, cet évènement accueille le meilleur de l’industrie créative du moyen-orient. Nous participons au comité de sélection de startups qui seront invités.
5. Pour résumer, Myfashiontech c’est quoi ?
- Une plateforme d’innovation où nous facilitons la mise en lien des startups avec groupes de luxe et marques de mode.
- Une source d’accompagnement pour les jeunes pousses qui souhaitent lever des fonds dans le secteur Fashiontech.
- Un service de curation et d’organisation de panels pour les salons et évènements mode et luxe.
- Un éditeur de rapport sectoriel sur l’innovation dans la mode et le luxe.
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Publié le 30 août 2019
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